dimanche 27 janvier 2013

Brève LXXII

Nous avons ce droit, nous les écrivains, de triturer les mots pour arriver à nos fins. La connaissance parfaite de la langue, don inné parmi tant d’autres, nous propulsant sur un autre plan d’élévation que le vôtre, nous autorise à jouer avec les règles établies pour en créer des nouvelles. Combien d’expressions, de métaphores, de concepts ou de mots ont été inventés par nous. Vous créez un mot, cela sera un barbarisme, nous le faisons, cela sera un néologisme finalement imposé dans le dictionnaire de la génération suivante. Je vais, moi aussi, imposer un mot, mais un mot péjoratif, humiliant pour ceux à qui il s’adresse, les rejetant dans la honte de leur situation grotesque et ridicule. Je tâcherai donc à l’avenir d’éviter tout débordement coupleux.

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